西安 Xi'an

Les gens ne connaissent généralement de Xi’an que les Terracottas, la fameuse armée de terre cuite enterrée. Mais la ville et ses environs sont en réalité riches de nombreux sites qui méritent le détour. Suite à un petit incident de billets de train au moment du départ, nous avons dû prolonger d’un jour notre séjour, ce qui en fait fut plus que bienvenu : en trois jours nous avons largement eu de quoi nous occuper, sans pour autant avoir à courir partout.

Xi’an, c’est une ville moderne (et très polluée) située à un peu plus de 1000km au sud-ouest de Pékin, mais c’est aussi l’une des dernières villes chinoises à avoir conservé ses murailles en centre ville. L’aspect, l’ambiance de la ville n’a rien à voir avec Pékin. Dans les rues, les immeubles sont moins hauts, et les petites gargotes s’alignent à l’infini au rez-de-chaussée des bâtiments, rendant l’endroit très chaleureux et vivant.

Le quartier musulman a gardé un aspect très authentique et extrêmement dépaysant. Dans des rues étroites et sombres, une foule animée  déambule entre les innombrables stands de nourriture à emporter, les vendeurs de souvenirs vous harcèlent à longueur de temps, morceaux de viande et brochettes crues attendent un acquéreur sur deux planches en bois dehors, un groupe d’hommes transvasent d’énormes cœurs d’animaux d’un sac plastique à l’autre en riant… C’est un joyeux mélange de pouce-pouces, de taxis et de piétons qui rend le moindre mouvement parfois littéralement impossible.

                          

C’est aussi là que se trouve l’une des plus grandes mosquées de Chine ; architecture surprenante la faisant ressembler à un temple bouddhiste, le  minaret ayant la forme d’un petit pavillon pas bien haut.

                         

L’armée des Terracottas a été découverte il y a 50 ans. Située à 2 km du tombeau du premier empereur de Chine (IIIè siècle avant JC), on suppose qu’elle servait à protéger le souverain dans son sommeil éternel. Ce sont près de 6000 guerriers à taille humaine que l’on a retrouvés : fantassins, archers, chevaux, Etat-major, armes, chars sont alignés sur des dizaines de mètres, chaque colonne étant séparée de ses voisines par un large mur, chaque statue ayant une expression propre, c’est magnifique.

En fait, à l’origine, le site n’était pas enterré. Lors d’une période de révoltes, des paysans forcèrent l’entrée de la sépulture, volèrent les armes qui s’y trouvaient et mirent le feu au toit, qui s’effondra sur les statues, et le site sombra dans l’oubli durant des siècles. Il est d’ailleurs très probable que l’on n’ait pas encore découvert l’ensemble du site originel.

Le retour en bus du site jusqu’à Xi’an fut incroyable. Plutôt que de prendre le bus officiel de la ville, nous nous sommes aventurés (involontairement, je dois dire) dans un bus on ne peut plus local : bruyant, sans suspension, une cassette d’opéra chinois en boucle le volume à fond, le bus qui freine brutalement tous les 500m pour demander aux piétons sur le bord de la route s’ils veulent monter, tout le monde qui  se retourne pour dévisager les 5 Occidentaux au fond du bus, traversée de petites villes en périphérie de Xi’an dont le rythme de vie n’a rien à voir avec Xi’an même, encore moins avec Pékin, des instants de vie sur le vif.

Pour plus de photos, rendez-vous dans l'album ... Xi'an!