Shanghai, terre de contrastes

3 mai 2012

On dit souvent que Pékin n'est pas la Chine. Shanghai l'est encore moins. Qu'est-ce donc que la Chine? La Chine aux cent visages. La Chine, entre tradition et modernité. Shanghai incarne à la perfection cette formule.

Ce qui m'a frappé le plus lors de ces 4 jours d'enthousiaste déambulation à travers les rues de Shanghai, ce sont les contrastes. Nous sommes arrivées samedi midi, Aude et moi ( 5h deTGV pour 1300km!!), et avons commencé notre découverte de la ville par le Bund (autrefois le quai de débarquement de la concession internationale, grande rue bordées d'immeubles Art Déco du début du siècle, emblèmes flamboyants du capitalisme d'alors, banques et hôtels de luxe) et Pudong (CBD faisant face au Bund de l'autre côté du fleuve, emblème du capitalisme d'aujourd'hui et symbole du développement de la Chine moderne). Le choc est bel et bien là. Les buildings se dressent fièrement, paysage de verre et d'acier.

Shanghai comporte peu de hauts-lieux touristiques à proprement parler qu'il s'agit de visiter. L'intérêt de la ville réside principalement dans ses quartiers contrastés, dans lesquels il fait bon flâner, explorer et observer les gens vivre.

La rue Nanjing, équivalent de nos Champs-Elysées ou de Oxford Street, qui traverse le centre de Shanghai sur 3 bons km, et où la partie piétonne débouchant sur le Bund est envahie par une foule dense et compacte.

Fausse vieille ville semblant sortie de DisneyLand dans laquelle déambule joyeusement une foule de touristes et de consommateurs au son de la pop chinoise, les façades des grands malls arborant une architecture chinoise traditionnelle Ming.

Jardins Yu, exemple parfait de la beauté de l'art paysager chinois, en plein centre de la fausse vieille ville, dont la paix et la sérénité sont malheureusement étouffées par la foule qui s'y presse.

Vieille ville populaire, reflet d'une Chine en développement, avec ses alignements d'échoppes et de boui-bouis, le linge qui pend sur la rue, les odeurs, une foule tout autant bigarrée, et, le plus frappant, les buildings du Shanghai moderne se dressant à l'horizon au bout de la rue.

La concession française et ses rues paisibles, bordées de maisons de style occidental à un étage, le linge qui pend des fenêtres, les platanes, les contrastes.

Les lilongs, quartiers résidentiels construits au début du 20è siècle, allées tranquilles et proprettes à l'extérieur, bordées de maisons de briques rouges faisant penser à l'architecture anglaise, dans lesquelles s'entassent les gens dans des conditions de vie pas forcément reluisantes.

Les shikumen, reflet du Shanghai d'autrefois, dans lesquels vivait la majeure partie de la population, sortes d'enceintes carrées en brique percées d'allées à l'époque envahie par la vie quotidienne, autour desquels se répartissent de petites habitations.

Petite pause dans une maison de thé. Retour au Shanghai des années 30

En bref, 4 belles journées d'usure de semelles et de bonnes rigolades avec Aude, à qui je dédie cet article, parce que, c'est incroyable, mais on était à Shanghai!

Pour illustrer un peu tout ça, allez voir l'album Shanghai juste à droite!

Et l'image de la fin, trouvée sur Facebook... Le clou du clou... Celle du haut date de 1990; celle du bas de 2010... S'il faut une preuve du développement hallucinant de la Chine depuis 20 ans, la voilà.